Madame KONATE/DICKO Aminata, une pour qui la restauration du donkounou n’a plus secret.
- ZOOM SUR UNE FEMME BATTANTE
Merveilles
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Madame KONATE/DICKO Aminata, connu sur la toile du nom de Ami donkounou a su se faire de la place dans la restauration. Son entreprise « Ami donkounou » comme son nom l’indique est spécialisée dans la restauration du donkounou.
Mère de deux garçons, Ami donkounou est titulaire d’une licence en finance comptabilité, d’un bac G2 en comptabilité et d’un BEP professionnel en finance comptabilité. Très intelligente, Avec toutes ses diplômes en poche, elle a aussi appris à se servir de ses cinq doigts. En effet, elle s’est lancée très tôt dans l’entrepreneuriat. Naturellement issue d’une famille de restauratrice, Ami n’a pas suivi une formation dans la restauration du donkounou.
Madame KONATE à ses débuts, a commencé la vente du donkounou à domicile. Très engagée, elle faisait également des livraisons. Avec l’affluence des clients et avec le peu de revenu qu’elle s’est fait, elle a décidé de prendre un local (kiosque) pour la restauration du donkounou. Elle se fait de la place, à la maison des jeunes de la patte d’oie où elle se fait connaître. Mais Cette porte d’ouverture n’a pas souri à la restauratrice. Car, juste après qu’elle ait pris le kiosque, celui-ci prend feu et tout étaient irrécupérable. Battante qu’elle soit, le même jour, elle s’est remise à la tâche (en octobre 2019). Mais en ce moment, elle n’était pas encore sortie de l’auberge.
La vente du donkounou allait très bien jusqu’à ce que la période de covid s’annonce. Par peur d’être contaminée par la maladie à corona virus, les clients ne voulaient plus des plats des restauratrices. Ce qui a amené encore la dame du donkounou à fermer son kiosque pendant une année. Madame KONATE/DICKO Aminata obtient un boulot par la suite dans une entreprise de la place ; mais elle n’abandonne pas sa passion pour la restauration. Elle met son kiosque en location et elle continue la vente de son donkounou en ligne.
Elle devient l’administratrice de la page Ami donkounou. Désormais elle fait son commerce en ligne. Les week-ends généralement, elle prépare le donkounou précuit qu’elle commercialise.
Elle devient l’administratrice de la page Ami donkounou. Désormais elle fait son commerce en ligne. Les week-ends généralement, elle prépare le donkounou précuit qu’elle commercialise.
Comme toute restauratrice, elle a ses secrets dans la cuisson qui fait que son donkounou est unique. Elle a sa manière propre à elle de préparer son donkounou dit-elle. « Pour préparer le donkounou, je mouille le maïs pendant trois jours. Le 3e jour, je lave bien le maïs et je fais moudre. Avant de passer à la cuisson, je laisse la pâte fermentée au moins 24H. Ensuite, je mets la pâte au feu jusqu’à cuisson. Pour obtenir du donkounou savoureux, j’ajoute un peu de placali. Et une fois prêt je fais descendre la marmite du feu, j’ajoute la farine de maïs cru dans le donkounou et je mélange. Enfin le donkounou peut être conditionné » a t-elle expliqué.
Depuis le début de son activité, Ami donkounou entretient de bonne relation avec ses clients. Comme dans tout milieu, certains clients ont des plaintes par moment. Mais depuis 2019, elle a toujours des clients qui demande toujours de ses services.
Avec les relations qu’elle s’est fait, elle a souvent l’occasion de prendre des commandes du donkounou de Dédougou, de Banfora, de Bobo. Bien équipée en matériel, elle conditionne les commandes de donkounou qu’elle envoie par les transports.
Très organisée, dame donkounou sait concilier le boulot et l’entrepreneuriat ; elle prend les commandes uniquement les week-ends. Elle profite de ses temps libres, pour faire les commandes du donkounou.
La plupart du temps, elle travaille seul les vendredis nuits jusqu’à l’aube pour rendre la commande disponible le samedi matin.
« Très très fatiguant » dit-elle; si bien qu’elle n’arrive pas à le faire tous les week-ends.
Dans son activité, les difficultés ne manquent pas. Il y’a le problème de livraison. Souvent elle est obligée de laisser les marmites et de livrer elle-même. Il y’a également le problème de goût « C’est vrai que le donkounou doit être aigre, mais il y’a des clients qui ne veulent pas trop aigre. Y’avait pas mal de plaintes ; comme quoi je sers avec le poisson de la veille. Chose que je n’ai jamais fait. Mais malgré cela j’avais toujours le courage, juste par passion » confit-elle.
Ami donkounou invite toutes celles qui veulent emprunter ses pas à lui rejoindre. Parce que pour elle, il n’y a rien à perdre quand on se lance dans ce domaine même si par moment y’aura des difficultés. Il suffit que le travail soit bien fait et les clients vont apprécier.
Ami donkounou conseille les femmes et les jeunes filles de travailler et ne rien attendre de quelqu’un. Elle sensibilise les filles de ne pas compter sur leur diplôme pour avoir du boulot. Car elle même diplômée, elle entreprend. Elle avise les femmes à être indépendante parce qu’elle même, elle a appris à être indépendante depuis toute petite suite au décès de ses parents depuis son jeune âge.
Pour Ami donkounou, il n’y a pas de sous métiers. Elle a commencé à vendre du coco grillé depuis l’université et ses camarades l’ont surnommé Ami coco.
Le plus grand souhait de Ami donkounou est de pouvoir revendre dans son kiosque un jour. Pour ses projets futurs, elle envisage de travailler à son propre compte pour encore être plus libre.
