Les industries créatives comme levier de développement
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Merveilles
- May 28, 2022
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Tout commence en 2014 après la chute du Président Blaise Compaoré. Les temps sont durs pour le styliste dans un climat économique difficile. « Il fallait redonner goût aux gens de s’habiller et de porter ce qui vient de chez soi ».

« C’est un ami qui m’a parlé de l’appel à projet d’Afrique Créative. J’avais foi de l’avoir, même si au départ ça n’était pas facile, car j’étais juste créateur, je n’étais pas chef d’entreprise », se souvient-il.
Alors il joue la carte de l’honnêteté. « J’ai été clair dans mes défauts et mes failles quant à mon entreprise. Comme le fait qu’il me fallait me structurer sur quasiment tous les pans de l’entrepreneuriat. J’avais des employés, mais je vivais au jour le jour. »
Certes, il y a eu le côté financier, avec une très belle subvention qui aura permis au créateur de s’équiper, notamment avec des machines industrielles, de meubler son nouveau show room haut de gamme.
Mais pour lui « le plus intéressant a été la formation et l’accompagnement ».
« Ils m’ont fait réfléchir sur beaucoup de choses, sur soi, sur mon activité. Je suis même triste que ce ne fut que sur un an. J’aurais aimé 2 ans pour être mieux formé, car les changements demandent du temps ».
C’est entre autres grâce à l’agence Kerra recrutée et financée grâce au programme que, par exemple, il a été amené à travailler sa stratégie de marque pour installer la marque comme une référence de la mode africaine haut de gamme.
Pour ce faire « Bazem’se » devient « Sébastien Bazemo ». Pour assumer pleinement son statut de styliste, comme tous les grands créateurs, et travailler son identité visuelle.
« Aujourd’hui je vends partout en Afrique. J’ai opté pour un système de séries limitées et exclusives, parce que tout est créé selon un savoir-faire artisanal avec une chartre de qualité exigeante.
Chaque tissu, chaque modèle est unique », explique celui qui explore désormais les teintures végétales et le coton pluvial de première qualité burkinabè.
Sébastien Bazemo emploie directement en moyenne une vingtaine de personnes et « indirectement plus de 200 », en travaillant avec les coopératives de tisseuses et de teinturières au savoir séculaire (Près de 80% sont des femmes).
Biibop et Sébastien Bazemo sont deux exemples parmi d’autres de l’effectivité d’Afrique Créative et le potentiel majeur des industries créatives comme levier de développement.
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